Solo exhibition
Exposition personnelle
17.11.2023—11.01.2024
Galerie Loevenbruck
12, rue Jacques-Callot
Paris, FR
Gilles Aillaud. Acquisitions récentesGilles Aillaud. Recent Acquisitions Gilles Aillaud
Exposition de six tableaux de Gilles Aillaud, de la Boite de serpents (1967) à la Plage d'Hauteville (1990) ainsi que de l'œuvre graphique Paysage (1980).
Peintre mais aussi poète, scénographe et décorateur de théâtre, Gilles Aillaud a d’abord fait partie d’artistes militants rassemblés au Salon de la Jeune Peinture qui seront regroupés sous le label de « Figuration narrative ». Avec Arroyo et Recalcati, il est entre autres l’auteur d’une suite de peintures représentant symboliquement la mort de Marcel Duchamp pour bien marquer leur différence avec cet héritage. Mais la peinture d’Aillaud va se concentrer tout au long des années soixante et soixante-dix à une thématique exclusive : celle de l’animal enfermé au zoo dans sa cage. Selon des cadrages surprenants qui reprennent les dispositifs architecturaux d’une nature artificielle ici réinventée, et au moyen d’une facture froide et lisse, ces œuvres traduisent la fascination voyeuriste et l’inquiétude sous-jacente de ces scènes d’enfermement. « Lorsque je représente des animaux toujours enfermés ou « déplacés », ce n’est pas directement la condition humaine que je peins », disait Gilles Aillaud. « L’homme n’est pas dans la cage sous la forme du singe mais le singe a été mis dans la cage par l’homme. C’est l’ambiguïté de cette relation qui m’occupe et l’étrangeté des lieux où s’opère cette séquestration silencieuse et impunie. » Plus tard, ce seront de vastes et lumineux paysages vus en Afrique ou en Grèce qui formeront une deuxième phase de l’œuvre peint s’ouvrant sur une nature libérée.
Alfred Pacquement in Histoires naturelles. Un regard sur la scène française, Art Paris Art Fair, 2021.
Exhibition of six paintings by Gilles Aillaud, from Boite de serpents (1967) to Plage d'Hauteville (1990) as well as the graphic work Paysage (1980).
Gilles Aillaud (1928–2005) was a painter, poet and stage designer.
At his beginnings, he was one of the politically engaged artists who used to come together at the Salon de la Jeune Peinture and who would later be collectively grouped under the label Figuration narrative. As a way of marking the group’s rejection of the heritage of Marcel Duchamp, Aillaud produced a collaborative work together with Arroyo and Recalcati that symbolically represented Duchamp’s death. Throughout the 1960s and 70s however, Aillaud would primarily focus on a single theme: animals in zoos. Calling upon surprising compositions informed by the architecture of these artificial environments that attempted to recreate nature, his flatly painted works convey the voyeuristic fascination and feeling of unease underlying these scenes of caged animals. “When I paint enclosed or displaced animals, I am not painting the human condition directly. It is not Man in the form of a monkey who is in the cage, but rather Man who put the monkey in the cage. What I am interested in is the ambiguity of this relationship and the strangeness of these places where this silent and unpunished confinement takes place”, he said. After this period, Aillaud went on to paint the vast, bright landscapes that he had observed during his travels to Africa or Greece, a second phase of his painting production that opened out to nature set free.1
Today, current questions about our relationship with living beings highlight the importance of the keenly awaited retrospective “Gilles Aillaud. Political Animal”, on view at the Centre Pompidou until 26 February 2024.
1. Alfred Pacquement in Natural Histories. A Focus on the French Scene, curator invited by Art Paris, 2021.
Vue de l’exposition « Gilles Aillaud. Acquisitions récentes », galerie Loevenbruck, Paris, 2023.
Installation view, “Gilles Aillaud. Recent acquisitions”, galerie Loevenbruck, Paris, 2023.
© Photo Fabrice Gousset, courtesy Loevenbruck, Paris.
© Photo Fabrice Gousset, courtesy Loevenbruck, Paris.
